REUNION DE LANCEMENT DE L’ETUDE IMPACTE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA ZONE DU PROJET
La zone intervention du Projet se situe dans la partie ouest du Congo, dans la région de la forêt régionale de Mayombe, qui est partagée entre le Congo, la RDC, l’Angola et le Gabon et forme la bordure sud-ouest de la forêt tropicale du bassin du Congo. La zone se compose d’une forêt dense humide entourée d’une mosaïque de plaine, de forêt tropicale sèche et de savanes. La biodiversité faunique dans cette zone est liée au centre d’endémisme guinéo-congolais et est remarquablement riche. La forêt du Mayombe est un habitat pour une grande diversité d’espèces de mammifères y compris les espèces exceptionnelles d’intérêt mondial, telles que le chimpanzé, l’éléphant de forêt et gorille de basse terre occidentale. On y trouve également d’autres espèces d’importance mondiale comme : buffle, hippopotame, léopard, etc. La zone du Projet couvre deux écorégions : l’écorégion de la forêt côtière atlantique équatoriale et l’écosystème de mosaïque de forêt-savane occidentale congolais.
Les interventions du Projet sont concentrées au sein et autour de trois aires protégées (Parc National de Conkouati-Douli, Réserve de Biosphère de Dimonika, Réserve Naturelle de Tchimpounga), de la concession forestière de Ntombo et du corridor biologique constitué de la forêt reliant Dimonika- Ntombo -Tchimpounga
Les informations sommaires sur ces sites se résument comme suit:
Le Parc National de Conkouati-Douli : A cheval entre les districts de Nzambi et Madingo-Kayes dans le Département du Kouilou, le Parc National de Conkouati-Douli (PNCD) (http://www.protectedplanet.net/conkouati-douli-national-park) est situé le long de la côte Atlantique et borde le Parc National de Mayumba au Gabon ( http://www.ProtectedPlanet.net/Mayumba-National-Park). Le PNCD comprend une zone marine qui représente 24 % de sa superficie totale, ainsi qu’une grande diversité d’habitats: écosystèmes lagunaires, de mosaïque de savanes et de forêts secondaires, de lacs et de rivières, mangroves, forêts de raphia, forêt dense et «Yombé forêt» dans les zones marécageuses avec le brouillard qui s’accroche aux flancs des montagnes. Plusieurs espèces terrestres et marines, y compris l’éléphant, buffle, hippo, léopard, chimpanzé, gorille, le mandrill, baleine, Dauphin, lamantin, etc., sont bien représentés. Le parc englobe quatre lacs -Tchibinda, Tchivoka, Manzimaniounvou et Tchimpa et la lagune de Conkouati.
Réserve de la biosphère de Dimonika : Située dans le district de Mvouti, la Réserve de Biosphère de Dimonika (RBD) (http://www.protectedplanet.net/reserve-de-biosphere-de-la-dimonika-unesco-mab-biosphere-reserve) est un site du Programme de l’UNESCO « l’homme et la biosphère (MAB) ». La RBD se trouve dans l’écosystème de la forêt du Mayombe, bordée au nord par la rivière Loubomo, au sud par la Route Nationale 1, à l’est par le méridien 12 ° 32 ’30 entre Loubomo et RN 1 et à l’ouest par la rivière Kouilou. La végétation se compose principalement de forêt tropicale. Un certain nombre d’espèces emblématiques est rencontré ici, y compris le chimpanzé, gorille, céphalophe bleu, céphalophe à dos jaune, céphalophe noir, Pangolin, le Brazza monkey, Mandrill, etc. La réserve abrite près de 275 espèces, y compris les 266 oiseaux qui utilisent la réserve comme un site de reproduction.
Réserve Naturelle de Tchimpounga : Située à 33 km de Pointe-Noire, la Réserve Naturelle de Tchimpounga (RNT) (http://www.protectedplanet.net/99855) est localisée dans le département de Kouilou à cheval sur les districts de Hinda, Loango et Madingo Kayes. La réserve comprend un sanctuaire où les chimpanzés sont capturés et élevés avant leur réintroduction. La végétation est constituée d’une mosaïque de savanes, galeries forestières et une partie boisée marécageuse dans la Zone Nord. L’aire protégée n’a pas été inventoriée. Selon les études biologiques et les résultats des observations faites au cours de patrouilles, la réserve abrite principalement de petites antilopes, les petits carnivores et les primates.
Concession forestière de Ntombo : D’une superficie estimée à environ 93 300 ha (projection pour le classement en aire protégée), elle est située dans le département du Kouilou et plus précisément dans le district de Kakamoeka, à l’Ouest de la Réserve de Biosphère de Dimonika et à cheval entre les districts de Mvouti, Hinda et Loango. Il s’agit de forêt principalement secondaire avec présence signalée de chimpanzés. Elle fait partie-intégrante de la forêt du Mayombe.
Corridor biologique (forêt de Dimonika- Ntombo -Tchimpounga) : D’une superficie estimé à environ 226 334 ha (projection pour la création et classement), il s’agit d’une zone de forêts principalement secondaires du Bas Mayombe, associées à des zones de savanes et des zones humides.
Outre la diversité biologique en ressources floristique, faunique et halieutiques, ces sites regorgent une diversité de richesse minéralogique bien marquée.
Ainsi, on relève dans ces sites d’étude une multitude de superposition d’usage marquée entre autre par :
Des permis miniers été octroyés à des sociétés extractives. Certaines d’entre eux sont en phase d’exploration et d’autre en exploitation et de développement des gisements ;L’exploitation aurifère artisanale par les communautés villageoises ;Une société pétrolière en phase d’exploitation et en extension de son champ d’action ;Les sociétés d’exploitation forestières formelles et des entrepreneurs occasionnels (scierie artisanale);La population rurale globale estimée à 40 474 habitants en 2015, majoritairement pauvres exploitent les ressources naturelles à travers leurs activités socio-économiques (agriculture, pêche, chasse, orpaillage artisanale, etc.) et jouissent de nombreux services éco systémiques. Ces communautés sont favorables à la protection desdites ressources naturelles tout en prenant en compte l’amélioration de leurs conditions de vie d’une part et la résolution du Conflit Homme – Faune ; L’existence des sanctuaires claniques ; Des familles foncières jouissant de leurs droits coutumiers ont attribué des lopins de terre à certains exploitants agricoles privés. OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’objectif général de l’étude est de faire une évaluation de l’impact environnemental et social de la création de l’aire protégée de Ntombo, du corridor biologique des forêts de Ntombo, Dimonika et Tchimpounga et du complexe d’aires protégées Conkouati-Dimonika-Tchimpounga en vue de l’obtention du certificat de conformité environnementale auprès du Ministère de l’Environnement et du Tourisme.
Objectifs spécifiques
De façon spécifique,il s’agit de : Procéder au rassemblement de toute la documentation disponible se rapportant à la situation de référence de la biodiversité, de l’environnement et de la socio-économie de la zone d’étude ;Faire l’état des lieux et présenter la situation actuelle (milieu biophysique, humain, socio-économique et culturel) des trois sites de la zone d’étude ;Répertorier toutes les problématiques pouvant entraver l’amélioration des conditions d’existence et les moyens de subsistance des populations riveraines en lien avec la création des trois aires protégées (Ntombo, Corridor biologique et Complexe) et proposer des solutions à court, moyen et long terme ; Répertorier et caractériser en faisant la description de leur types d’exploitation et le géo référencement de leur emplacement, les différentes sociétés extractives exerçant présentement dans la zone du projet et où des permis qui ont été octroyés; Faire une description exhaustive et une évaluation de l’impact des activités des sociétés privées présentes dans la zone et leurs interactions possibles avec la gestion durable de la biodiversité et le processus de création des trois aires protégées; Elaborer et faire valider les termes de référence du cadrage de l’étude conformément à la structure édictée par le décret 2009-415 du 20 novembre 2009 fixant le champ d’application, le contenu et les procédures de l’étude d’impact environnemental et social ;Réaliser l’étude d’impact environnemental et social conformément aux termes de référence de son cadrage validés par l’autorité compétente ;Organiser les enquêtes et les audiences publiques requises ; Elaborer et faire valider le rapport d’étude d’impact environnemental et social et le PGES ;Produire et faire certifier par les autorités compétentes toute la documentation connexe notamment, les rapports et procès-verbaux des audiences et consultations publiques.
Faire une description exhaustive de l’état initiation de la zone du projet ; Décrire les activités du projet ;Décrire le cadre légal d’exécution du projet ;Identifier et évaluer les impacts du projet notamment sur le milieu biophysique, la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources, la réduction de la pauvreté, le secteur socio-économique, les moyens de subsistance des communautés locales, la conservation du patrimoine culturel, etc. ;Analyser les impacts des activités des opérateurs des privés (sociétés extractives, forestières) et autres acteurs économiques opérant dans la zone sur la conservation de la biodiversité et les interactions possibles de celles-ci avec le projet envisagé de création des aires protégées; Analyser les différentes superpositions d’usages existantes dans la zone du projet et les interactions possibles de celles-ci avec le projet envisagé de création des aires protégées; Consulter les autorités locales, les populations, les opérateurs du secteur privés et les autres parties prenantes directement concernées; Élaborer et faire valider le plan de gestion environnementale et sociale (présenter les mesures d’atténuation);Rédiger et faire valider le rapport de l’étude d’impact environnemental et social.
Résultats attendus :
L’état actuel de la zone du projet (milieux biophysique, humain et socio-économique et culturel) est largement décrit et documenté ; Les activités du projet sont décrites ; Le cadre légal d’exécution du projet est largement documenté ;Les impacts du projet sur les milieux biophysique, humain, socio-économique et culturel) ont été identifiés et évalués; Un répertoire des opérateurs privés et autres acteurs économiques opérant dans la zone du projet est établi ;Les impacts des activités des opérateurs des privés et autres acteurs économiques opérant dans la zone et leurs interactions possibles avec le projet envisagé de création des aires protégées sont analysés; Les différentes superpositions d’usages existantes dans la zone du projet et les interactions possibles de celles-ci avec le projet envisagé de création des aires protégées sont analysées ;Les autorités, les populations et les autres parties prenantes concernées ont été consultées au moyen des audiences ou consultations publiques ;Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) est élaboré et validé ; Le rapport d’étude d’impact environnemental et social est rédigé et validé; La conformité environnementale est délivrée au projet.
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